Une espèce invasive, la Renouée du Japon

En site Natura 2000 du Val-Suzon, afin de lutter contre la prolifération de la Renouée du Japon, un partenariat a vu le jour entre la CCFSS (Communauté de Communes, Forêts, Seine et Suzon), le SBO (Syndicat du Bassin de l’Ouche), la RNR (Réserve Naturelle Régionale) du Val Suzon, la commune de Val Suzon et la MFR (Maison Familiale et Rurale) de Quetigny.

Ainsi, une prospection exhaustive des foyers de l’espèce en bord de Suzon et un premier chantier d’arrachage ont déjà été réalisés.

 

Introduite comme plante ornementale vers la fin du XIXème siècle, la Renouée du Japon est classée par l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature) parmi les 100 espèces les plus préoccupantes. Pionnière et très compétitrice, cette plante se développe en étouffant la flore locale et ainsi, uniformise le paysage. Les espèces exotiques invasives sont considérées à l’échelle mondiale comme la seconde cause d’extinction d’espèces après la destruction des habitats.

Description :

  • Les feuilles sont ovale-triangulaires et mesurent de 5 à 12 cm.
  • La tige est creuse, de couleur rougeâtre et peut mesurer jusqu’à 4 m de haut. Elle se développe de 1 à 8 cm par jour durant la période de croissance la plus intense (fin du printemps).
  • Les rhizomes (racines) s’enfoncent jusqu’à 2 ou 3 m et peuvent atteindre 30 cm de diamètre. Ils portent des bourgeons capables de donner de nouvelles tiges par bouturage.
  • De petites fleurs groupées en inflorescence apparaissent au bout des tiges en été. Elles donnent des fruits (en akènes), le plus souvent stériles chez les populations européennes.

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Biologie /écologie :

L’espèce colonise les bords de cours d’eau, de voies de circulation et les zones travaillées (talus, chantiers …).

En Europe, la reproduction végétative (par bouturage) a pris le dessus sur la reproduction sexuée (par graines).

Aucune prédation ne permet de réguler la croissance des foyers d’Europe.

 

A éviter :

Le broyage de la plante qui la dissémine et lui permet de faire de nouvelles tiges grâce à sa capacité de bouturage.

  • Entreposer des rémanents de Renouée du Japon (par exemple suite à une fauche de celle-ci) sur une place de stockage risque de redonner un nouveau foyer de l’espèce dont les rhizomes repartiront en terre.
  • Le transport de la plante qui peut la disséminer

De manière générale, il est important de bien savoir reconnaître la Renouée du Japon afin d’éviter d’en planter volontairement chez soi ou de favoriser malencontreusement son développement.

 

Technique de lutte retenue en site du Val-Suzon :

Arrachage (ou fauche) plusieurs années de suite et si possible plusieurs fois dans l’année afin d’affaiblir la plante :

le plus tôt possible à l’échelle de la plante comme à l’échelle du foyer. Lorsque la plante est jeune les rhizomes sont moins profondément enracinés, elle est ainsi moins difficile à arracher. De même, moins le foyer n’est développé, plus il est aisé de le contenir.

les rémanents de fauche ou d’arrachage doivent être, dans la mesure du possible, brûlés. Il est important de veiller à ce que tout se soit consumé ou un nouveau foyer se développera.

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